Quando as palavras faltam - uma análise cognitiva do silêncio em psicanálise

AutorDaniel Widlöcher
Páginas1-20
R E V I S T A I N T E R N A C I O N A L I N T E R D I S C I P L I N A R I N T E R T H E S I S - PPGICH UFSC
QUAND LES MOTS VIENNENT À MANQUER
L' ANALYSE COGNITIVE
DU SILENCE EN PSYCHANALYSE
QUANDO AS PALAVRAS FALTAM UMA ANÁLISE COGNITIVA DO SILÊNCIO EM
PSICANÁLISE.
WHEN THE WORDS ARE MISSING A COGNITIVE ANALYSIS OF SILENCE IN
PSYCHOANALYSIS
Daniel Widlöcher
Resumo:
A neuropsicologia das afasias continua a nos fazer descobrir novas dissociações
funcionais suscetíveis de alterar as funções da linguagem (Shallice, 1988). Assim, ela não
deixa de contribuir para o nosso conhecimento dos mecanismos que regulam essas
funções. Nesse sentido, a neuropsicologia se inscreve por completo na linha-mestra do
empreendimento psicopatológico. Ora, nisso - e este é precisamente um fato que pode
surpreender o modo de comunicação própria da situação psicanalítica lhe pode ser
comparado. Pelo menos é o que tentarei mostrar a partir de uma forma de ausência da
palavra, bem diferente em aparência da afasia, mas que, de um certo ponto de vista, pode
ser tomada como expressão de uma dissociação funcional da linguagem. Esse ponto de
vista aplicará à observação da comunicação psicanalítica os enquadres teóricos advindos
de análises cognitivas da pragmática da comunicação (Fodor, 1987; Sperber et
Wilson,1989).
Palavras chave: neuropsicologia; psicopatologia; comunicação; linguagem; psicanálise.
Résumé:
La neuro-psychologie des aphasies continue de nous faire découvrir de nouvelles
dissociations fonctionnelles susceptibles d'altérer les fonctions du langage (Shallice,
1988). Elle ne manque pas de contribuer ainsi à notre connaissance des mécanismes qui
régulent ces fonctions. En ce sens, la neuro-psychologie s'inscrit bien dans le droit-fil de Ia
démarche psycho-pathologique. Or en ceci et c'est précisément un fait qui peut
surprendre - le mode de communication propre à Ia situation psychanalytique peut lui être
comparé. C'est du moins ce que je vais tenter de montrer à partir d'une forme d'absence
de parole, bien différente en apparence de l'aphasie, mais qui, d'un certain point de vue,
peut être tenue pour l'expression d'une dissociation fonctionnelle du langage. Ce point de
vue appliquera à l'observation de Ia communication psychanalytique les cadres théoriques
issus d'analyses cognitives de Ia pragmatique de Ia communication (Fodor, 1987; Sperber
et Wilson, 1989).
Mots-clé: neuro-psychologie; psycho-pathologique; communication; langage;
psychanalyse
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Abstract:
The neuropsychology of the aphasia keeps on making us discover some new functional
dissociation liable to alter the language functions (Shallice, 1988). This way, it contributes
to our knowledge of the mechanisms, which regulate these functions. In this sense,
neuropsychology fits perfectly the main stream of the psychopathologic undertaking. Here
– and this is precisely a fact that might surprise us – the way of communication suitable to
the psychoanalytical situation can be compared to that one. At least, this is what I will try to
demonstrate, having, as a starting point, a kind of absence of words, apparently very
different from the aphasia, but that, from a certain point of view, can be faced as the
expression of a functional dissociation of the language. This point of view will apply the
theoretical frames come from the cognitive analyses of the pragmatics of communication
to the observation of the psychoanalytical communication. (Fodor, 1987; Sperber et
Wilson, 1989).
Keywords: neuropsychology; psychopathology; communication; language;
psychoanalysis.
LE SILENCE DANS LA COMMUNICATION PSYCHANALYTIQUE
La place du silence dans Ia communication psychanalytique est plus souvent
considérée sous un angle critique et ironique, ou au mieux comme un inévitable aléas,
plutôt que comme un trait spécifique de ce mode de communication. On plaisante en
France sur le "Hum, hum ..." du psychanalyste qui accompagne, dans d'horribles histoires,
l'aventure du patient qui se jette par Ia fenêtre. À Londres, au contraire, on s'amuse du
psychanalyste qui a déjà commencé à donner ses interprétations alors que son patient est
encore dans Ia rue! Dans un cas c'est le silence du psychanalyste qui est visé, dans
l'autre celui du patient.
Le silence est en effet double dans Ia cure. Inutile de se dissimuler que, quelles
que soient les excellentes raisons que nous donnons au patient pour qu'il parle librement,
notre propre silence ne peut que susciter le sien.
Considérons tout d'abord celui du psychanalyste. Je ne reviendrai pas ici sur un
thème largement traité ailleurs (Widlöcher, 1986). Rappelons seulement que le psy-
chanalyste, dans le processus de communication de Ia cure, est tenu à une double
réserve, celle de ne répondre ni à une intention de communication informative, ni à celle
de communication interactive. Je voudrais simplement rappeler qu'en ne répondant pas au
premier type de communication, il censure en lui des processus inférentiels susceptibles
de développer le sens d'un discours qui se construit dans l'intention d'enrichir un monde
cognitif commun (entre le patient et le psychanalyste) de connaissances concernant l'objet

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